En 2023, les ventes de smartphones étrangers en Chine ont chuté de près de 50%, marquant un tournant majeur pour des géants comme Apple et Samsung. Cette baisse met en lumière un marché en pleine mutation, dominé par des marques locales telles que Huawei et Xiaomi, renforçant leur emprise sur le secteur.

Vente de smartphones étrangers en Chine : une chute de près de 50 %

Plongée des ventes des marques étrangères

Les derniers rapports montrent que les marques de smartphones non chinoises rencontrent des difficultés majeures sur le marché chinois. Selon une étude récente de l’Académie Chinoise des Technologies de l’Information et des Communications (CAICT), les expéditions de smartphones étrangers ont chuté de 49,6 % par rapport à mars 2024, passant de 3,7 millions à seulement 1,8 million d’unités.

Cela s’inscrit dans un contexte où, durant le premier trimestre de 2025, Apple a enregistré une baisse de 2 % de ses revenus en Chine. En effet, pour l’entreprise californienne, les chiffres sont au rouge, avec seulement trois trimestres sur les douze derniers affichant des résultats positifs. Parmi ces trimestres, le premier trimestre de 2024 a vu une chute de 13 %, suivie d’une baisse de 11 % au premier trimestre de 2025.

Les programmes de subventions gouvernementales

Une explication possible à cette baisse drastique réside dans le programme national de subventions pour smartphones, lancé en janvier dernier. Ce programme cible les modèles de smartphones dont le prix est inférieur à 6 000 CNY (environ 832 USD).

Bien que ce seuil de prix exclue la plupart des modèles d’iPhone actuels, il favorise considérablement les marques locales. Celles-ci offrent souvent des équipements comparables à des prix nettement inférieurs. Selon Counterpoint Research, cette initiative gouvernementale a même contribué à une augmentation de 2,5 % des ventes de smartphones, avec des marques chinoises comme Huawei enregistrant une hausse de 28,5 %, tandis qu’Apple a vu ses ventes diminuer de 7,7 %.

Impact sur le marché des smartphones

La baisse des ventes de smartphones étrangers en Chine est symptomatique d’un changement plus large dans le paysage technologique du pays. La domination des marques locales est renforcée par des politiques qui favorisent la consommation nationale. En effet, les consommateurs chinois semblent de plus en plus enclins à choisir des produits fabriqués localement, non seulement en raison de leur prix compétitif, mais aussi à cause de la perception de qualité et d’innovation.

Les marques comme Xiaomi, Oppo, et Vivo ont également bénéficié de cette dynamique. Avec des caractéristiques techniques avancées, elles parviennent à séduire une clientèle soucieuse de maximiser la valeur de leur investissement.

Répercussions pour les entreprises étrangères

Pour les entreprises comme Apple, la situation en Chine représente un défi de taille. La concurrence accrue des marques locales, soutenue par des politiques gouvernementales favorables, complique la stratégie d’expansion des marques étrangères. Les entreprises doivent repenser leur approche marketing et leurs modèles de prix pour rester compétitives.

L’une des solutions envisagées pourrait être une adaptation des produits et des prix pour mieux répondre aux attentes du marché chinois. Les consommateurs chinois, de plus en plus exigeants, recherchent des appareils qui allient performance, innovation et prix attractif.

Conclusion des performances du marché

En somme, la chute des ventes des smartphones étrangers en Chine illustre un tournant dans le marché technologique. Avec des programmes de subventions qui favorisent les marques locales et une base de consommateurs en évolution, les entreprises étrangères doivent redoubler d’efforts pour garder leur place sur ce marché crucial. La capacité à innover, à adapter les produits aux besoins locaux et à rester compétitif en termes de prix sera déterminante pour leur survie et leur succès future en Chine.

Pour plus d’informations sur l’évolution du marché des smartphones en Chine et les tendances actuelles, vous pouvez consulter le site de Reuters.